Archives mensuelles : juin 2022

Intervention lors des débats au Conseil départemental du 28 mars 2022 concernant le budget d’investissement Transports

M. Amsler.

Merci, Monsieur le Président, Je voudrais juste, dans la droite ligne de ce que
vient de dire notre collègue, Madame lsabelle Santiago, la remercier parce que je partage
beaucoup de ce qu’elle vient de dire, de nombreux points, en ce qui concerne en particulier la
politique de transports. Je voudrais rassurer un peu nos collègues de I’opposition qui trouvent
que le Département manque d’ambition, qu’il n’y a pas de projets, ce n’est pas vrai.
En matière de transports et de déplacements, le Département porte un vrai projet, porte de nombreux projets, il le fait avec enthousiasme, avec une compétence particulière, notamment des équipes du Département et là, je voudrais remercier les agents du Département qui, tous les jours, travaillent à la concrétisation de ces actions en matière de transport, mais également toutes les équipes qui portent les projets futurs de développement en matière de transport et Dieu sait qu’ils sont nombreux. Ce que je voudrais également souligner, c’est mon inquiétude parce que ce n’est pas pour moi un sujet de satisfaction. On est aujourd’hui confronté à des besoins considérables en matière d’infrastructures de transports, avec tous les projets qui sont portés par les uns et les autres et, en particulier la Société du Grand Paris, mais il faut voir que derrière, il y a un vrai problème qui est celui de l’absence de l’État. Sur le contrat de plan État Région, il y a eu un refus de l’État d’ouvrir les négociations sur le volet mobilité de ce contrat. On sait déjà que beaucoup des projets existants portés par I’ancien contrat de plan sont aujourd’hui à peine à 60 ou 62% d’exécution et on sait déjà que sur le prochain contrat à venir, dont le gouvernement a repoussé la négociation à après les élections, les simples reports des opérations précédentes risquent de représenter près de la moitié de ce que pourrait être l’enveloppe du prochain plan.


C’est dire l’inquiétude que nous pouvons porter les uns et les autres sur ce sujet.
Je voudrais également souligner la position très difficile portée par la SGP. Aujourd’Iui, la Société
du Grand Paris est soumise à des contraintes gouvernementales, cela ne date pas d’aujourd’hui
malheureusement. Je me souviens qu’au début, il fallait une autorisation ministérielle pour embaucher les ingénieurs à la SGP, que l’État n’a jamais doté la SGP des fonds propres qui avaient été prévus au départ dans le contrat de Plan État-Region. Aujourd’hui, la SGP n’a aucun
problème de financement, elle n’a aucun problème de ressources, son vrai problème, c’est la tutelle de l’État. Cette tutelle la contraint et, par voie de conséquence, le résultat pour nous est
que des projets, ne serait-ce que les 13 pôles gares de la SGP en Val-Qe-Marne qui sont
indirectement concernés pour les voiries départementales, représentent des dizaines et des
dizaines de millions d’euros qui viendront s’ajouter à nos dépenses en matière d’investissement.
Je ne parle pas des problèmes de stationnement vélos dans les gares de la SGP, c’est un combat
que nous portons ensemble pour obtenir qu’elle mette les moyens nécessaires, mais c’est aussi
un problème de contingentement et de rapport avec l’État.

Quand je vois que sur des projets aussi essentiels pour le Département que le prolongement de la RN 406, on est toujours bloqué et qu’il n’y a aucune réunion tenue depuis trois ans sur le sujet, malgré la demande de tous les maires concernés sur le territoire, c’est dire que notre inquiétude est légitime et j’espère que sur ce plan, on sera entendu. Voilà ce que je voulais également vous dire.