Actualisation du Plan de Déplacements du Val-de-Marne (PDVM)

Mon intervention au Conseil lors de notre séance du 28 janvier 2019:

Extrait du CR officiel de la séance:
M. Amsler. — Merci, Monsieur le Président. D’abord, je remercie les services de la séance pour le compte rendu qui a été rédigé, en prenant bien en compte tout ce qui avait été longuement exposé au cours de cette commission. Je ne vais donc pas reprendre le texte qui a été très bien fait du compte rendu de cette commission, par contre, pour nos collègues qui n’y étaient pas, ou pour le public, je pense qu’il est quand même important de souligner un peu les têtes de chapitre des points que nous avions abordés. Il est vrai que le Département du Val-deMarne jette un regard un peu nouveau (c’est dans ce plan et son actualisation quelque chose d’important) sur les territoires qui sont en frontière du Département, à l’est et au sud-est. Comme le soulignait Daniel Guérin, ces territoires avaient été délaissés pendant de nombreuses années, la RATP avait été interdite de séjour sur les départements de l’ancienne Seine-et-Oise. Il avait fallu que les communes développent par leurs propres moyens et à leurs frais leur propre réseau de transports et progressivement, tout cela a évolué. Aujourd’hui, nous sommes en contrat de partenariat au niveau de notre territoire, GPSEA, avec Île-de-France Mobilités, mais néanmoins, on continue à payer. Aujourd’hui, GPSEA paye, pratiquement à hauteur de 2 M€, le coût de fonctionnement de son propre réseau de transport, ce qui n’est pas le cas de la plupart des communes d’Île-de-France qui ne participent pas directement au coût de fonctionnement de la RATP. Cette situation, comme le dit Daniel Guérin, perdure encore aujourd’hui, mais ce qui est important, c’est qu’aujourd’hui, Île-de-France Mobilités a également apporté un soutien au combat que nous menions conjointement avec le Département, pour renforcer notamment notre offre de transports en commun sur ces territoires. Je salue également l’appui que le Département nous a donné, y compris au sein du conseil d’administration d’Île-de-France Mobilités, pour permettre des avancées significatives au cours des cinq ou six dernières années, où notre réseau de transports a été sérieusement renforcé sur le transport en commun, et ce n’est pas fini parce qu’il y a encore des besoins absolument considérables de rattrapage. L’offre de transports en commun sur ces territoires était totalement désuète et insuffisante et si l’on regarde les situations des communes aujourd’hui, sur LimeilBrévannes, sur Boissy-Saint-Léger et le plateau briard, sur Ormesson, Chennevières et Sucy, on voit encore tous les progrès qu’il nous reste à accomplir et tous les combats que nous avons à mener conjointement avec le Département. Parmi les combats, il y a toujours le problème de l’entrée Est du Département, qui aujourd’hui ne permet pas aux poids-lourds de rejoindre la Francilienne pour accéder au sud de la Francilienne, il n’y a pas d’échangeur entre la RN 4 et ce qui devient la RD 4 dans l’axe est-ouest et vers le sud de la Francilienne. Donc, que font les poids-lourds ? Ils continuent tout droit et traversent Ormesson. Même en dépit de l’interdiction de circulation des poids-lourds de 19 tonnes que le Préfet a érigée il y a maintenant près de deux ans, on continue à avoir des poids-lourds, et quand ils ne passent pas sur la RD 111, ils passent sur le 136 et vont sur Noiseau. Donc, la situation reste quand même préoccupante sur ce plan. De même, il y a un projet que nous avons co-signé avec le Département, le Territoire, la Région et l’État sur la prolongation de la 406 jusqu’au Port de Bonneuil. Il reste un certain nombre de points qui méritent d’être étudiés plus particulièrement. Le Département se penche actuellement sur une étude de l’emprise sur le Port lui-même, vers l’accès au pont qui mène à Saint-Maur-des-Fossés, mais il y a également le problème de la jonction entre la Nationale 19 et la sortie sud du Port puisque, là aussi, il manque une bretelle de raccordement ce qui fait que les poids-lourds retraverseraient au retour, en voulant rejoindre la Nationale 19, la Sofibus et arriveraient sur la rue Louis Thébault, sur un carrefour qui est déjà saturé aujourd’hui. Au cours de la réunion avec le Préfet au mois de juillet, puisqu’on ne pouvait pas faire une bretelle (il ne le voulait pas, les emprises étaient trop importantes et le foncier ne permet pas de le faire), la DRIEA avait déclaré qu’elle étudierait l’éventualité d’un rond-point. D’accord, mais dans le compte rendu qui nous a été adressé ensuite par la préfecture, cette étude ne figure plus. Je pense que là aussi, il faut qu’avec le Département on fasse comprendre à l’État que sur ce sujet là, on n’est pas encore sur un projet abouti. D’ autres grosses inquiétudes existent sur les projets du Grand Paris Express (ce sont des combats communs que nous menons à tous les niveaux), notamment sur l’interconnexion de Bry-Villiers-Champigny. À la suite des discussions que nous avons eues à tous les niveaux, la Région a annoncé il y a maintenant quelques jours qu’elle mettait une enveloppe de 100 M€ supplémentaires, pour aider à résoudre ces problèmes d’interconnexion. Je ne suis pas sûr que cela suffise, mais en tout cas, c’est certainement une avancée importante, d’autant plus que là aussi (pour souligner ce que disait Pascal Savoldelli à propos du fait que l’État ne remplit pas ses engagements), Dieu sait que sur les rapports entre l’État et le Grand Paris Express, la Société du Grand Paris, c’est aussi une longue histoire de non respect des engagements de l’État vis-à-vis de cette société, à tel point qu’il a fallu que la Région avance 75 M€ à la SGP, pour permettre que les travaux ne soient pas bloqués par insuffisance de financement de la participation de l’État. Donc, c’est la Région qui se met à faire des avances à la SGP, pour remplacer la carence de l’État, c’est absolument incroyable ! Il va falloir rester attentif à tous ces sujets. Il y a un autre sujet, c’est celui d’Altival. Pour Altival phase 1, le projet n’est pas encore totalement financé puisqu’il manque, dans le projet global, le financement du raccordement de la prolongation de la RD 10 jusqu’à la RD 4 à Chennevières. Il manque un petit bout, et il va falloir en commun qu’on fasse comprendre à la Région qu’Île-de-France Mobilités doit inclure cette partie dans le projet comme on l’a fait sur le T7, le T9. Là, il n’y a aucune raison de faire un distinguo sur ce petit bout de voie routière qui est nécessaire pour parachever le projet dont l’arrivée sur Chennevières. De même, il y a toute une série de regards à porter, d’un point de vue très concret, sur l’amélioration des zones de franchissement pour les autobus dans les communes entre les voiries départementales et les voiries communales. Là, ce sont des difficultés qui sont très importantes, parce qu’il faut avoir la maîtrise du foncier, il faut regarder dans le détail toutes ces opérations et cela nécessite en effet une mobilisation et un travail en commun. Une autre demande que j’avais soulignée, c’était la meilleure coordination des feux au niveau de parcival, de manière à ce que l’on réduise la pollution, parce que chaque fois, on est bloqué par un feu rouge, et les voitures, sur un même itinéraire, sont bloquées. De plus, sur un même rond-point, si on prend ceux à la hauteur de la Sofibus le long du 393, on peut être bloqué trois ou quatre fois de suite par les feux successifs ! Le résultat, c’est encombrements, pollution. Donc, je pense que là aussi, il y a un effort à porter. C’est du détail, c’est du concret, mais si on veut simplifier la vie de nos concitoyens et améliorer la situation, je pense que ce problème doit être regardé. Sur Altival enfin, un autre sujet sur la phase 2 puisque là, les études n’ont même pas encore commencé, l’État à travers ÉpaMarne veut faire pression sur nos communes pour construire du logement, mais comme l’a dit Pierre Garzon, il s’agit de rééquilibrer l’est-ouest. Ce n’est pas en faisant du logement à tout-va sur ces territoires de l’ancienne VDO qu’on va régler le problème, au contraire ! On a un taux d’emploi qui est déjà insuffisant et si on rajoute encore du logement sans mettre un minimum d’infrastructures, un projet cohérent d’aménagement territorial, les équipements sociaux nécessaires, je pense qu’on va dans le mur. On ne fera qu’aggraver la situation alors que ce que nous souhaitons, c’est aussi rééquilibrer, en prévoyant des implantations d’entreprises de manière à permettre la création d’emplois sur ces territoires. Ce sujet d’Altival phase 1-phase 2 est totalement stratégique pour nous tous. C’est une situation qui, depuis cinquante ans, n’a pas beaucoup évolué. Les projets d’origine étaient démesurés, 44 on les a abandonnés (c’était le projet d’autoroute, liaison entre l’A 4 et la Nationale 19), on n’en parle plus, mais à l’inverse, sur le projet d’Altival que nous portons en commun, à l’instar de ce qu’on a fait sur Orbival pour le GPE, il faut absolument que nous maintenions la pression, pression sur l’État, pression sur la Région et Île-de-France Mobilités pour faire avancer tout cela. Un dernier point, les dépôts d’autobus, là aussi je l’ai signalé. On a un projet au niveau du territoire, sur Noiseau, de création d’un dépôt d’autobus qui est complètement stratégique quand on regarde l’évolution de nos transports en commun et de l’offre de transports en commun sur nos territoires. Si on veut augmenter l’offre de transports en commun, il faut augmenter le nombre de bus, pour augmenter le nombre de bus, il faut pouvoir les stationner en régulation et en dépôt. Donc, le projet de Noiseau est complètement stratégique. Île-deFrance Mobilités a commencé à mener des études, donc c’est une bonne chose. Par contre sur Limeil-Brévannes, la maire, Mme Lecoufle, avait proposé un terrain, et le dossier n’a pas avancé. Pierre nous a répondu en commission, en disant : « Effectivement, ce n’est pas le Département qui maîtrise ce sujet des dépôts de bus », mais en tant qu’administrateur d’Île-de-France Mobilités, là aussi, on peut faire passer des messages. Je salue le travail qui est fait en commun avec le Département, la participation des agents du Département, la participation des élus. Je remercie Ibrahima Traoré, parce qu’il vient participer à nos travaux au Territoire, sur le plan local des déplacements que nous sommes en train de réaliser. C’est de cette manière qu’on avance, en travaillant en commun sur des objectifs que nous partageons largement en matière de transports. C’est la raison pour laquelle, nous voterons bien sûr l’actualisation du plan local du Département.

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